Depuis le début de cette année 2017, la Citadelle est labellisée « Refuge Chauve-souris » par la CPEPESC (Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche-Comté) oeuvrant pour la préservation des chauves-souris.
La deuxième plus grande colonie de Grands Rhinolophes de Franche-Comté niche chaque année à la Citadelle de Besançon et plus particulièrement dans la partie souterraine de la chaufferie du site.
La première preuve de présence de chauve-souris date de 1991 avec une estimation, à l’époque, d’une trentaine d’individus. Aujourd’hui et suite à un contrôle réalisé par la CPEPESC, on en dénombre une centaine.
Présente d’avril à octobre, la colonie de Grands Rhinolophes est la seule à avoir été observée à ce jour à la Citadelle. Le site est en réalité un lieu de mise-bas dans lequel les femelles se regroupent en été pour former une nurserie et élever leur unique petit de l’année.
La présence de quelques individus a toutefois été détectée lors des périodes de transit et en hiver, saison à laquelle ils hibernent habituellement dans les grottes St-Léonard et dans un site souterrain de la commune voisine de Montfaucon.
Afin de mieux comprendre l’occupation du site et évaluer l’état de conservation de la colonie, un nouveau dispositif de visionnage des chauves-souris dans le Noctarium a été mis en place. Il a été mécéné par l’Association des Amis du Muséum et par une société privée. Ce module et la labellisation « Refuge Chauvesouris » seront inaugurés à l’occasion du Week-end de la Biodiversité du 20 et 21 mai prochain par la remise du panneau par la CPEPESC.
Egalement, lors de la Nuit européenne des musées du 20 mai, le public pourra découvrir la colonie de la Citadelle, assister à son envol et échanger avec la CPEPESC qui tiendra un stand durant toute la soirée.
En savoir plus sur le Grand Rhinolophe… Le Grand Rhinolophe est une espèce de chauve-souris présente essentiellement en Europe. Vivant aussi bien en environnement urbain que rural, les colonies occupent les greniers, clochers, grottes ou galeries.
Aujourd’hui, c’est une espace menacée par les activités humaines car sensibles aux modifications des milieux. La présence de pesticides, le dérangement dans les sites d’hibernation et d’estivage, la modification des paysages ou encore l’illumination des monuments peuvent perturber leur mode de vie et leur reproduction.