Créé il y a quelques mois, Sites & Compagnie n’est pas novice pour autant, puisque le groupe se constitue de 6 associés issus de la gestion de sites de loisirs culturels et animaliers que sont le Parc du Bournat et l’Aquarium du Périgord Noir situés en Dordogne et d’une société parisienne de production scénographique. Réunissant un savoir-faire très large, le groupe travaille dans la mise en place d’exploitations de sites patrimoniaux, animaliers, culturels et ludo-éducatifs. Laurent Delbos, président du groupe nous fait découvrir à travers une interview sa structure et les raisons de son adhésion au SNELAC.
SNELAC : Pouvez-vous nous présenter Sites & Compagnie ?
Laurent Delbos : Sites et Compagnie est composé de 2 structures d’exploitation de sites de loisirs et d’une structure de production scénographique qui se connaissent depuis plusieurs années et ont l’habitude de travailler ensemble sur les projets. De là, nous est venue l’idée de nous unir pour constituer un groupe d’experts sur le marché de l’accompagnement de projets de territoire. Nous avons pour but d’apporter notre aide aux personnes qui possèdent des sites, mais sont en recherche d'expériences et de savoir-faire. Nos domaines d’intervention sont aussi bien les marchés d’exploitation privés que publics. Nous sommes également positionnés sur des projets en difficulté avec de forts potentiels pour les remettre en marché et leur donner des perspectives de développement. Il y a 6 mois, nous avons remporté notre premier marché public : la Maison du Marais, dans le Nord-Pas-de-Calais. Ce site consiste à mettre en valeur un espace naturel de plusieurs hectares et des bâtiments scénographiés présentant le Marais audomarois. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir un jardin conservatoire, le Moulin de drainage et ont la possibilité d'embarquer pour une balade en bateau d'une heure dans une bacove traditionnelle du marais. Un espace intérieur de 1500m² permet d'avoir une approche didactique de la culture autour du marais et une perception des éléments naturels constituant cette zone. Parallèlement nous avons été sollicités par la société Areva Mines pour la gestion du site Urêka dans le Limousin. Le thème de ce site est l'exploitation des dernières mines d'uranium françaises. Il invite le visiteur à une exploration interactive, avec notamment des projections 3D. L’avantage de notre structure est d’associer 6 personnes avec un panel de compétences très ciblées et multiples telles que la gestion de site, le management d’équipe, la scénographie et la muséographie, mais également des animaliers et des spécialistes de l'animation, etc. Aujourd’hui nous souhaitons nous développer et travaillons déjà sur d’autres projets. Pour quelles raisons avez-vous adhéré au SNELAC ?
Par notre activité, dans les sites que nous exploitons individuellement, le Parc du Bournat et l'Aquarium du Périgord Noir, nous sommes déjà adhérents du SNELAC. Le SNELAC est une institution incontournable. Elle nous permet d’accéder à un réseau de professionnels inégalé, c’est pourquoi chaque site dont nous aurons la gestion adhérera également au syndicat. Véritable outil de veille, il est de judicieux conseils et nous y trouvons des réponses appropriées et de qualité, ce qui représente une aide fondamentale pour notre développement futur. C’est également une force au niveau de la connaissance et du suivi de la réglementation, grâce à des actions de groupe et une aide au niveau social et juridique, puisque nous appliquons la Convention collective des espaces des loisirs, d’attractions et culturels. Pour toutes ces raisons, lors de la structuration de notre groupe, l’une des premières réflexions était de considérer le SNELAC comme un partenaire incontournable. Comment voyez-vous l’avenir pour professionnaliser d'avantage les sites de loisirs ?
Je pense au travail sur les langues étrangères dans les sites présents en milieu rural. A titre d’exemple le Périgord accueille environ 30% de clientèle étrangère, mais le personnel est très peu formé à la pratique des langues. Dans tous les métiers en contact avec le visiteur, et pas uniquement au niveau de l’accueil, la pratique des langues serait un plus pour conquérir et satisfaire la part de clientèle étrangère. Cela implique de former également les équipes d’animateurs, de restauration, de médiations, etc. Des efforts devraient se porter également sur la sensibilisation du personnel des espaces de restauration, afin d’avoir une autre approche. Il ne s’agit pas uniquement de nourrir des visiteurs, mais d’un ensemble de services qui constitue les sites de loisirs. Il est important que cette catégorie de personnel soigne également le côté accueil, communication sur les animations du site et sache répondre aux questions des visiteurs. Toutefois, notre secteur est confronté à la problématique de la saisonnalité et à la question de la pérennisation de l’emploi. La difficulté réside dans la possibilité du site à engager les moyens et le temps de former un saisonnier sans avoir de garantie en retour que le saisonnier souhaite évoluer dans la même structure. Un nouveau modèle est à inventer… Conseil de Direction : Laurent Corbel Laurent Bernat Thierry Amiel Thierry Chaudière Maurice Bunio Le SNELAC remercie Laurent Delbos pour cet entretien. www.sites-et-cie.com